Entre l’initiation à la permaculture sahélienne, la fabrication d’instruments de musique, ou encore la teinture bogolan, vous avez le choix au LAC de Lassa. Personnellement, j’ai opté pour la dernière option, une activité tous publics dont le seul pré-requis pour les participants est d’aimer les loisirs créatifs. Si c’est votre cas, ce lieu risque de vous plaire !
Un cadre propice à l’évasion…
Éloigné du centre ville, le quartier de Lassa est situé sur des collines en hauteur qui donnent une vue panoramique impressionnante sur Bamako qui à elle seule vaut le détour ! Arrivé sur les lieux, on y repère facilement la résidence du collectif LAC de Lassa qui sort du lot par son design également impressionnant.
Cette grande bâtisse en pierre est un modèle de construction architecturale ecofriendly qui respire l’authenticité : potager urbain, valorisation de l’autonomie énergétique solaire, représentation naturelle de la diversité culturelle de la région en réunissant des membres aux différentes origines, une décoration soignée faite de sculptures magnifiées par le recyclage de matériaux…
Bref, on se sent tout de suite bien là-bas ! D’ailleurs, ce quartier est surnommé le quartier des rastas par beaucoup. On comprend pourquoi sur place, car on ressent vite l’état d’esprit zen qui y règne.
Ci-joint un lien pour vous aider à localiser ce lieu propice à la rencontre de talents artistiques locaux :
Transmission de savoir-faire traditionnels africains dont l’art du bogolan…
Les membres du collectif du LAC Lassa partagent généreusement leur savoir-faire avec les visiteurs dans le cadre d’ateliers qui s’adaptent à la demande. C’est durant l’un de ces ateliers que j’ai passé une matinée d’initiation à l’art du bogolan. C’est une technique traditionnelle de teinture naturelle utilisée au Mali et dans des pays voisins. Cette dernière sert sur des tissus en coton où on peint des motifs symboliques qui représentent la signature de ce style artistique par leur récurrence.
Pour obtenir les couleurs qui caractérisent cette technique, on utilise notamment une plante appelée n’galama, et le bogo qui est une boue fermentée. Le tissu est d’abord trempé dans un bain de n’galama qui va permettre la fixation des couleurs. Une fois sec, on peut alors commencer la teinture équipé de pinceaux et du bogo pour dessiner les motifs de notre choix qui auront une allure brun noir.
C’est un travail où l’artiste va répéter plusieurs fois la procédure de teinture, séchage au soleil, puis rinçage, avec un minimum de trois fois dans l’idéal. Normalement, cela demande d’y consacrer plusieurs jours avec patience et méthode, jusqu’à obtenir le résultat souhaité avec des couleurs éclatantes qui résisteront au temps.
Un atelier enrichissant animé par un formateur passionné…
J’ai passé un pur moment de détente avec un formateur nommé Amadou et deux enfants. On a chacun travaillé sur des créations personnelles en laissant parler notre inspiration à l’aide de pochoirs. Et, Amadou m’a guidée et aidée tout au long du process pour me permettre d’obtenir un résultat optimal.
Ce fut rapide, car je m’étais inscrite à la formule de l’atelier sur une demi-journée. Mais, si vous avez la possibilité de pleinement vivre cette expérience, une formule sur un cycle de 5 demi-journées existe aussi. C’est une option intéressante qui permet de réaliser un travail plus abouti de sorte à pleinement apprécier nos réalisations. D’ailleurs, vous pouvez également demander à faire customiser des effets personnels, comme un top ou une paire de baskets en tissu par exemple.
Pour vous aider à vous faire une idée de ce que ça donne, ci-dessous le résultat de mon passage à Lassa !
Le LAC de Lassa, c’est aussi un grand marché de créations artisanales organisé le dernier week-end de chaque mois avec des animations.
Quand vous y ferez un tour, pensez également à repasser par là pour partager vos impressions avec nous en commentaire !
(Par Salimata)
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