Ségou, livre de Maryse CONDÉ

1 mars 2022 3 Min Read

Pour les amoureux de musique et d’art contemporain, Ségou rime avec le Festival sur le Niger organisé en février de chaque année dans la ville. Si vous vous trouvez au Mali durant cette période, c’est un événement incontournable ! Dans le domaine de la littérature, Ségou, c’est le titre de l’ouvrage de Maryse Condé. Un livre qui fait honneur à la place de cette ville dans l’histoire du Mali !

À ceux qui veulent savoir à quoi s’attendre avec cette lecture, ci-dessous un résumé de l’oeuvre.

Maryse Condé et Ségou…

Maryse Condé est une écrivaine française. Née en Guadeloupe dans les années 30 avec le nom de Marise Liliane Appoline BOUCOLON, elle devient Maryse CONDÉ suite à son mariage avec l’acteur guinéen Mamadou Condé.

L’auteur a vécu en Afrique de l’Ouest, où elle exerce le métier de professeur de français dans les années 60. Ainsi, elle parcourt de nombreux pays du continent, dont notamment la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Sénégal, et le Mali. C’est de cette dernière destination qu’elle tire l’inspiration de l’écriture de ce best-seller publié en 1984.

Une intrigue entre fiction et faits historiques…

L’intrigue du livre est développée en deux volumes. Elle se déroule dans l’Afrique de l’Ouest de la fin du XVIIIe au XIXe siècle, autour de la famille d’un noble bambara du nom de Dousika TRAORÉ.

À travers l’histoire fictive de cette famille, Maryse Condé nous plonge dans la réalité de la période du déclin du royaume de Ségou, jusqu’à la colonisation française. Ainsi, en parallèle du contexte historique, le lecteur est également plongé dans l’intimité de la famille de Dousika TRAORÉ. On y vit sa décomposition, via le récit de la vie de ses fils aux destins différents.

L’importance du devoir de mémoire pour apprécier la vie à sa juste valeur…

Entre choix religieux, esclavage, guerres, et complexité des rapports sociaux entre différentes cultures, les frères TRAORÉ sont confrontés au lot d’épreuves qui ont parsemées le quotidien de nos ancêtres à cette époque, hommes comme femmes.

Par exemple, l’un d’eux, au nom de Tiekoro, aura une vie de religieux musulman avec des hauts et des bas. Un second, au nom de Siga, passera un moment de sa vie entre Tombouctou et Fès où il découvrira la différence de traitement sur place pour les noirs de Ségou, et le mépris de la spiritualité ancestrale des Bambaras par la majorité des habitants de ces villes. Un troisième, au nom de Naba, deviendra esclave au Brésil. Et un quatrième, au nom de Malobali, sera un mercenaire de l’Empire Ashanti.

C’est une belle lecture que je recommande, car elle nous connecte avec la réalité du passé. Ce dernier nous permet de mieux comprendre l’importance du devoir de mémoire pour apprécier la vie à sa juste valeur. Alors, quand on se prête au jeu des comparaisons à si on était né deux siècles en arrière par rapport à notre quotidien d’aujourd’hui, on arrive à relativiser face à certains maux de nos sociétés actuelles.

Avez-vous d’autres recommandations de romans construits autour de l’histoire de grandes villes d’Afrique ?

Au plaisir de vous lire en commentaire.

(Par Salimata)
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